Baromètre 2019
L'édition 2019 du Baromètre Parlons Vélo des Villes Cyclables a été portée par la FUB. Il s'agit de la seconde édition, après une première en 2017. Elle a notamment permis de faire entrer le vélo dans les débats aux élections municipales.
La grande nouveauté de l'édition 2019 fut la cartographie, permettant aux répondants de renseigner directement sur une carte les points noirs et tronçons à aménager en priorité.
L'édition 2019 est à ce jour, avec plus de 184 000 réponses, la plus grande enquête du monde sur le vélo.
Sommaire
Calendrier de l'édition
L'enquête a été ouverte au public du 9 septembre au 30 novembre 2019
Dès le 1er décembre, une première version de la cartographie a été dévoilée au grand public. Elle est toujours disponible, sur l'application carto de la FUB.
Les résultats ont été dévoilés le 6 février 2020 lors de la journée d'études de la FUB à Bordeaux.
Diffusion de l'enquête
L’enquête est tout d’abord diffusée en interne au réseau d’associations membres de la FUB où la participation est restée assez modeste (environ 500 réponses/jour) jusqu’au lancement officiel (9 septembre 2019 pour l’édition 2). Certains « coups de pouce » ont permis par la suite de booster la participation : relais presse, communiqués de collectivités, d'entreprises privées/publiques. De manière générale, on observe que l’engouement pour l’enquête s'est accru dans les dernières semaines.
Résultats de l'édition 2019
Après analyse des réponses, on obtient cinq podiums, un pour chaque catégorie. Sans grande surprise, Strasbourg arrive en tête des communes de plus de 200 000 habitants. La « capitale française du vélo » obtient la meilleure note à presque toutes les questions et a 19 questions avec une note supérieure à la moyenne (3,5) (même constat qu’en 2017). De manière générale, les résultats de l’enquête 2019 ont confirmé la bonne place des villes déjà connues comme « cyclamicales » (Grenoble, Nantes, La Rochelle, avec des nouveautés comme Saint-Lunaire et surtout de belles progressions en matière de cyclabilité comme à Paris.
Les résultats de l'ensemble des éditions est disponible sur la page Wiklou du Baromètre
Les nouveautés de l'édition 2019
La cartographie
L'édition 2017 donnait la possibilité aux contributeurs de renseigner sous format de texte des points noirs de leur commune. Cela a généré d'importantes difficultés de traitement de ces données. L'édition 2019 a donc choisi de faire évoluer cette fonctionnalité, en proposant un module de saisie de données cartographiques. Plus de la moitié des répondants au formulaire ont renseigné des points, ce qui a permis de dégager près de 400 000 points noirs et tronçons.
Ces données géographiques ont ensuite été traitées et valorisées par l'application cartographique de la FUB "Carto", développée par Laurent Nison et Bruno Adelé.
L'évaluation de la progression
Pour cette seconde édition, le Baromètre a permis d'évaluer la progression des villes. Compte tenu du doublement du nombre de communes classées, il a été choisi de mesurer cette évolution à l'aune d'une question sur le ressenti concernant l'évolution récente (des deux dernières années) plutôt qu'une évolution de la note. Bien distincte du reste de l'enquête, cette question n'est pas un vote de sanction, mais plutôt une occasion d’une part pour les villes de se rendre compte plus précisément des réalisations effectuées durant un mandat en se basant sur l’expérience usagers des cyclistes ; et d’autre part pour les associations de mettre en place des plaidoyer pro-vélo afin sur la base de ces informations afin d’amener les élus à agir dans le bon pour la démocratisation de la pratique.
D’un autre côté, la subjectivité peut être un inconvénient pour mener des enquêtes-diagnostics au cours du temps. La perception des gens peut varier significativement au fil des années, soit à cause d’une évolution du ressenti et de l’expérience, soit à cause par exemple d’une médiatisation croissante du vélo orientant le point de vue des utilisateurs. En Allemagne, l’annonce d’un plan national vélo a vu une hausse des attentes des usagers tandis que la réalité ne s’était pas amélioré. Cet écart entre les attentes et le ressenti perçu a donné une baisse des notes moyennes entre l’édition de 2005 et celle de 2012.