Les exemples de coopération entre ateliers proches

L'intérêt de cette page est de répertorier les actions existantes faisant office de coopération et collaboration possibles entre des ateliers proches. "Proches" peut s'entendre du point de vue affinitaire ou géographique.

Ci-dessous, un graphe extrait de l'enquête menée auprès des ateliers à l'automne 2017 quant aux activités de coopérations les plus fréquentes :

Également, cette carte mentale, issue de l'atelier de discussion durant les rencontres nationales à Gap en 2017

Les adhésions croisées

À Strasbourg, les ateliers ont mis en place un système de Tampon-panne qui permet à des adhérent.e.s d'un atelier de venir exceptionnellement réparer leur vélo dans un autre atelier.

Dans d'autres villes (Toulouse ?), les adhérent.e.s d'une majeure partie des ateliers de la ville ont accès aux autres ateliers.

De même, au sein des Cyclofficines de Paris, Pantin et Ivry. Les adhérent.e.s d'une Cyclo peuvent se rendre occasionnellement, sans sur-adhésion, aux autres Cyclo.

Les formations croisées

On a constaté que c'est une action que les ateliers animent assez largement. En effet, c'est une activité d'essaimage forte. Les porteur-euses de projets ont besoin de se former et c'est alors naturel que ces formations se fassent par les personnes actives d'un atelier existant.

C'est une action qui peut s'inscrire dans la durée, au delà du montage de l'atelier, notamment du fait que l'apprentissage est une histoire de longue haleine et que des nouveaux-elles bénévoles arrivent toujours dans les ateliers (heureusement !). Dès lors, le fait d'organiser des formations croisées permet de s'entre-aider, de croiser les compétences entres ateliers et bien sûr de toujours mieux se rencontrer. S'ensuit également des discussions informelles qui suscitent toujours des nouvelles idées de projets communs.

Voir l'exemple de la Clavette grenobloise.

Échanges de salarié.e.s et/ou de bénévoles entre les ateliers

Ce type d'échanges permet aux personnes actives dans les ateliers de découvrir des nouvelles pratiques (mécaniques, pédagogiques, structurelles, de rangement d'ateliers, de gouvernance, etc), des nouvelles personnes, etc.

Exemple de Vélisol (Caen) et Bretz'Selle (Strasbourg)

Des ateliers mobiles mutualisés

Lorsqu'un collectif d'atelier reçoit une sollicitation pour animer un atelier mobile, il n'est pas toujours évident d'être en mesure de l'assurer en nombre, notamment lorsque ce sont des interventions récurrents lors d'une saison.

Dans ce cas, il peut être intéressant de se partager la prestation à plusieurs ateliers afin d'assurer la présence humaine. C'est souvent le cas au sein de la Clavette de l'agglomération grenobloise. À la base, les ateliers présentent la même tarification. Ensuite, la rémunération des ateliers mobiles se fait au pro-rata des présences des bénévoles des collectifs-ateliers, plus éventuellement une part pour l'atelier ayant amené sa remorque.

Par ailleurs, avant même de partager l'animation d'ateliers mobiles, il est intéressant de se tenir au courant des activités de chacun. Dès lors, lorsqu'un atelier sollicité ne souhaite ou ne peut pas assurer la prestation, il peut la transférer au reste des ateliers ou directement à l'atelier le plus proche du lieu de la prestation prévue. C'est le cas systématique de la Clavette lyonnaise. La Clavette fonctionne également dans ce sens.

Des récupérations de vélos partagées

Dans le même esprit que les ateliers mobiles mutualisés, la récupération révèlent de problématiques relatives aux lieux de récupération et à la place de stockage dans les ateliers mais également de réseau. En effet, c'est souvent l'atelier le plus ancien et donc le plus connu du coin qui va le plus souvent recevoir les sollicitations d'enlèvement de vélos ou tout simplement les recevoir par don directement chez lui.

Dès lors, le partage des vélos s'avère pertinent pour équilibrer les stocks suivant les volumes sortants et entrants de chaque atelier.

On note notamment l'exemple des coordinations concertées au sein des ateliers stéphanois et parisiens dans les déchèteries.

Des événements communs

Organiser un événement en commun, qu'il soit festif, militant, institutionnel ou autre, permet toujours d'animer du lien entre les ateliers et notamment du lien informel entre les personnes impliquées dans les ateliers respectifs.

Un bel exemple à Strasbourg : la Fête du Cambouis ! Cet événement est hébergé à la Fabrique et organisé par des bénévoles de (presque) tous les ateliers strasbourgeois (et autres structures locales) ainsi que l'atelier Dynamo de Nancy (prêt de vélos bizarres et forces humaines).

En novembre 2018, durant la SERD (Semaine Européenne de Réduction des Déchets), quatre ateliers de Nouvelle Aquitaine ont partagé des animations communes autour de la réduction des déchets rendues possibles grâce à une concertation inter-ateliers et une financement régional commun aux ateliers. Voyez plutôt le programme !

En août 2019, 4 ateliers nantais ont organisé une journée d'animation commune autour des vélos fous, vélo-mixeurs et vélo-générateurs.

Animer des Rencontres régionales

Consultez la page dédiée sur les Rencontres régionales

Solidarité entre les ateliers

Il arrive qu'un atelier en "bonne santé financière" en aide un autre dans une mauvaise passe ou durant sa mise en place pour l'investissement d'outils ou autre. La Vélorution Bastille est systématiquement excédentaire et offre régulièrement une somme d'argent à d'autres ateliers pour se monter.

Projets subventionnés en commun

Comme cité plus haut, quatre ateliers de Nouvelle Aquitaine ont monté un dossier de subvention commun financé par la région, dans le cadre de la SERD 2018. La Clavette grenobloise bénéficie d'une subvention de fonctionnement par Grenoble Alpes Métropole pour l'aider à coordonner les actions communes des ateliers qui la compose.