Sécurité routière en France

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Chiffres essentiels

Données générales

  • Après avoir connu un pic en 1972 avec 18 000 morts, les différentes mesures prises ont permis de faire descendre les chiffres de la mortalité routière à 3000 morts en 2013, avant une légère remontée les années suivantes.
  • Le passage des routes départementales à 80km/h a permis une diminution de la mortalité routière sur les tronçons concernés, en dépit de la mobilisation des gilets jaunes ayant détruit de nombreux radars et mobilisé les forces de l'ordre à d'autres missions que le respect des règles de sécurité routière

Analyse sociologique

  • La mortalité routière est très marquée sociologiquement[1]. Ainsi, les ouvriers, qui représentent 13,8% de la population française, représentent 22,1% des personnes décédées sur la route en 2007. A l'inverse, les cadres supérieurs, professions libérales et chefs d'entreprise (8,4% de la population) ne représentent que 2,9% des morts et blessés. Cette différence socio-professionnelle explique plus de différence de mortalité que les différences d'âge. Contrairement aux catégories sociales favorisées, les ouvriers ont davantage tendance à se tuer seuls. Cela s'explique par l'utilisation de modèles anciens, moins sécurisants pour l'automobiliste, et la circulation sur des routes moins sécurisées que les autoroutes et des trajets domicile-travail plus longs et plus dangereux (routes de campagne).
  • Les homicides routiers sont eux aussi marqués sociologiquement[2], mais à l'inverse de la mortalité routière, ce sont les catégories sociales favorisées qui sont sur-représentées : la puissance supérieure de leurs véhicules, un sentiment d'omnipotence dans l'espace public amenant à négliger les usagers plus vulnérables pourrait l'expliquer. Pourtant, pour des cas équivalents, les jugements sont plus sévères pour les ouvrier et employés que pour les cadres et professions intermédiaires : les juges font preuve de plus de mansuétude pour les situations professionnelles et familiales plus stables

Les cyclistes sont de meilleurs automobilistes

  • Une étude de l'assureur britannique Chris Knott Insurance conclue que les cyclistes sont de meilleurs automobilistes, parce qu'ils ont tendance à être plus attentifs à leur environnement, et à mieux anticiper les dangers : 13% des assurés font au moins une réclamation par an, contre 6% des assurés cyclistes[3]
  • Matthieu Grossetête, "Des accidents de la route pas si accidentels", Le Monde Diplomatique, août 2016
  • Matthieu Grossetête, id
  • Carlton Reid, "Cyclists are better drivers than motorists, finds study", Forbes, 9 octobre 2018 https://www.forbes.com/sites/carltonreid/2018/10/09/cyclists-are-better-drivers-than-motorists-finds-study/#8d624be6f6c8