Les questions liées aux genres : Différence entre versions

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Souvent, il n’est pas aisé d’aborder ce sujet. Il en fait sourire certain-e, il heurte d’autres, peut culpabiliser. Face à ces situations, chacun-e hérite plus ou moins consciemment du poids de son histoire personnelle, de son contexte et du cadre de société.
 
Souvent, il n’est pas aisé d’aborder ce sujet. Il en fait sourire certain-e, il heurte d’autres, peut culpabiliser. Face à ces situations, chacun-e hérite plus ou moins consciemment du poids de son histoire personnelle, de son contexte et du cadre de société.
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Les témoignages collectés dans les ateliers permettent d’aborder cette complexité par des expériences concrètes vécues par des femmes et des hommes (pas de témoignages de trans pour le moment).
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Version du 4 juin 2014 à 18:28

Dans les ateliers vélo, la pratique du cycle n’est pas traitée comme un sport, une compétition ou encore une promenade bucolique.. C’est tout simplement un moyen de transport qui est pour ses usager-e-s un moyen de lutter et dénoncer, consciemment ou non, un cadre de vie violent, pétri de dominations, rapide et trop déshumanisé. Nous appelons à une société différente et la pratique du vélo, comme la fréquentation des ateliers, aide à renforcer nos corps et nos convictions.

Aussi surement que nos villes se sont développées autour de la voiture, la mécanique et le vélo sont des activités ancrées dans un système capitaliste hétéropatriarcal et sexiste. Toutefois, les ateliers vélo sont des terrains où les rapports de domination, si présents dans notre société, peuvent enfin tendre à disparaître.

Généralités

Yeah Yeah

Conscient-e-s de cette opportunité d’aller toujours plus vers la mise en application concrète et pratique des valeurs qu’ils portent, les ateliers membres de L’Heureux Cyclage mettent en place un groupe de travail pour traiter de genres et de sexisme dans les ateliers.

Les objectifs sont multiples :

  • Nous souhaitons afficher un positionnement clair sur ce sujet !

Les ateliers vélo du réseau sont anti-sexistes.

  • Force est de constater qu’un discours partagé et construit doit supporter cette déclaration. Nous devons mutualiser et murir nos expériences pour uniformiser nos paroles et porter ce message d’une seule voix forte et ferme.
  • Même si les ateliers sont des lieux favorables pour aborder ce sujet, un temps d’observation des situations sexistes ou de domination latentes ou patentes est nécessaire à modifier nos comportements. Chacun-e doit d’abord prendre conscience de sa position par rapport à ce sujet.

Souvent, il n’est pas aisé d’aborder ce sujet. Il en fait sourire certain-e, il heurte d’autres, peut culpabiliser. Face à ces situations, chacun-e hérite plus ou moins consciemment du poids de son histoire personnelle, de son contexte et du cadre de société.

Histoire des Genres à vélo

On n'invente rien !

Témoignages des ateliers

Les témoignages collectés dans les ateliers permettent d’aborder cette complexité par des expériences concrètes vécues par des femmes et des hommes (pas de témoignages de trans pour le moment).

A la question :

Quelle sont les situations de domination que vous rencontrez dans vos ateliers?

Les ateliers ont répondu !

Toutes les réponses peuvent être lues ici : Fichier:Témoignages.pdf

Lire toutes ces histoires peut sembler fastidieux mais c'est édifiant.Prenez donc le temps de les parcourir !

Voici quelqu’unes des réponses que les membres du réseau ont souhaité nous transmettre. (A choisir)

Où en sont les ateliers ?

Vélocampus Nantes

Voici quelques statistiques de Vélocampus à Nantes ! (A faire...)

Cyclofficine de Paris

(A faire aussi...)

Quelques outils

Groupes de discussion

Sessions en non-mixité

Féminisation du langage

Théorie

Quel est le problème? Le problème est que, en français, l’homme est considéré comme l’être humain par définition et la femme comme l’exception !

  • On apprend aux femmes qu’il est normal que le féminin soit inclus dans le masculin; c’est pour cela que les féministes parlent d’invisibilisation du féminin. Il s’agit apparemment d’une manière anodine de décrire le fonctionnement de la langue; ce serait oublier que la langue est un produit culturel et a donc une histoire.
  • Le terme "hommes" peut désigner un groupe d’êtres humains, quel que soit leur sexe; le terme "femmes" ne désigne que les êtres humains de sexe féminin. "Homme" peut donc avoir un sens spécifique (être humain de sexe masculin) et un sens générique (être humain tout court).
  • Les noms de métiers et de fonctions (il n'y a pas à préciser !)

Le lien entre invisibilisation (ou "omission") du féminin dans la langue et dans la société paraît évident.

Il faut donc féminiser la langue, c’est-à-dire mettre fin à l’invisibilité du féminin !

En pratique

A l’écrit, au lieu d’employer le masculin universel, on peut aussi inclure délibérément le féminin dans le terme ou dans la phrase. Prenons l’exemple d’un email envoyé à un groupe d’ami-e-s : la solution "normale" serait de commencer en disant quelque chose comme "chers amis". Vous pouvez aussi employer une conjonction ou une virgule: "chères amies, chers amis" (avec le masculin en premier ça marche aussi, mais il faut bien varier un peu…). Il existe également plusieurs procédés permettant d’inclure féminin et masculin dans la graphie (l’écriture) d’un mot.

Les pronoms de 3ème personne peuvent aussi poser problème. Avec des pronoms démonstratifs, on peut facilement utiliser un "et": "celles et ceux". C’est beaucoup plus difficile avec des pronoms personnels: il et elle, ils et elles…

Il reste évidemment la possibilité (assez rare malheureusement) d’employer des noms et adjectifs épicènes (ne distinguant pas le masculin et le féminin), comme enfant, collègue, artiste, brave, magnifique… Ne reste plus qu’à féminiser le déterminant, si besoin est. C’est cette solution qui est recommandée par le gouvernement québécois

Ca nous inspire !

Ateliers copains

Vidéo et docu

  • Dudey Free Zone : des témoignages

là !

Sites

Livres

BD

Travail engagés dans les ateliers

uN p'Tit véLo dAnS La Tête/Virus 36 à Grenoble

Le p'Tit véLo dAnS La Tête a travaillé avec l'association Virus 36 qui expérimente et transmet de nouvelles formes de débat démocratique, pour faire l'état des lieux de la situation de leurs ateliers relativement aux questions de genre.

Bilan du groupe de réflexion

Qui?

Un groupe de travail composé de13 personnes hommes et femmes du p'tit vélo. 5 réunions animées par deux animatrices de Virus 36.

Pourquoi ?

Formation déclenchée par la réaction de deux adhérentes à l'embauche de deux salariés hommes en septembre 2012 et le constat que peu de femmes sont présentes dans les ateliers, adhérentes, bénévoles ou salariées.

Comment ?

5 réunions:

  • définir ce qui était considéré dans notre société comme étant le genre féminin, le genre masculin.
  • analyse des pratiques au ptit velo. Analyse de comportements sexistes appuyés sur des témoignages d'adhérents, d'adhérentes, de bénévoles, des personnes présentes.
  • Élaboration de différentes propositions à mettre en place pour lutter contre le sexisme.
  • 2 réunions préparations pour la réunion publique / mise en ordre de ces propositions.
  • soirée publique.

Bilan de ces réunions

L'ensemble du groupe est très heureux d'avoir engagé ces réflexions et plusieurs débats qui ont été très riches. En termes de contenus, chacun-e a pu y trouver de quoi bousculer au moins un peu ses positions. On invite les gens qui n'ont pas participé à se reporter au tableau produit lors de la seconde soirée et/ou à visionner "Dudey Free Zone". Pour ce qui est du p'Tit véLo, ça a permis de se sentir à l'aise (moins isolé-e), de se sentir légitimes à évoquer le sujet et à le porter au sein du p'Tit véLo.

Voila l'analyse qui en est ressortie :

  • la pédagogie dans un atelier est centrale quant à la prise en compte de la diversité de nos adhérent-e-s. Autrement dit, si l'objectif principal est d'apprendre aux gens à réparer leurs vélos, on devrait voir apparaître des façons de faire adaptées à cette diversité, englobantes et surtout non discriminantes. Dans la pratique, des témoignages de femmes nous ont été remontés pour indiquer qu'elles n'ont pas forcément été mises dans la position de quelqu'un qui peut apprendre ou déjà savoir. Les permanences limitées à 12 adhérents sont déjà une bonne piste pour permettre d'accompagner les adhérent-e-s dans leur difficultés propres.
  • 40% des adhérent-e-s sont des femmes mais sont peu présentes dans les ateliers. Si l'on veut véritablement permettre aux femmes d'être plus nombreuses dans les ateliers il faut se donner les moyens de comprendre les phénomènes qui engendrent actuellement leur exclusion.
  • les femmes représentent 40% des adhésions. Ce qui, pour un domaine comme la mécanique, est tout à fait honorable. Par contre, concernant la ré-adhésion, on tombe dans les 15-20%. Le milieu associatif, comme d'autres domaines de la société, n'est pas favorable à une place importante des femmes. Ce n'est pas forcément quelque chose à reprocher à l'association plus qu'à d'autres domaines. En effet, les femmes sont principalement les personnes qui s'occupent des enfants, des repas, du ménage … en plus de leur travail. La vie d'une association comme la nôtre, pour des bénévoles, se joue essentiellement sur les soirées et les week-ends. Ce qui fait qu'une femme qui adhère "jeune" à moins de chance de ré-adhérer, ou du moins de s'investir, au fur et à mesure qu'elle devient plus âgée. Néanmoins, on peut aussi développer une autre piste. En effet, entre l'adhésion et la ré-adhésion, il n'y a qu'un an. On peut imaginer par là que les femmes n'y trouvent finalement pas leur compte. Une analyse plus approfondie nous permettrait de le vérifier ou de l'infirmer, mais elle semble crédible.
  • la mécanique est une activité genrée. N'est-ce pas un défi pour une association comme la nôtre de permettre à des femmes de s'investir suffisemment en nombre et en qualité pour renverser les clichés, bien au delà encore de notre cause ?
  • les femmes ne sont pas forcément seules à pâtir de ses comportements, ailleurs ou au p'Tit véLo.
  • Pourquoi certaines femmes rencontrent des difficultés au p'Tit véLo:
  • parce que beaucoup de femmes ont peu confiance en leur capacité à faire, de part leur éducation.
  • parce que beaucoup de femmes doutent de leur geste même après avoir appris plusieurs fois.
  • parce que beaucoup de femmes n'arrivent pas à prendre confiance dans un environnement masculin.
  • Lors de ces réunions, d'autres rapports de domination ont été mis à jour : envers les débutant-e-s qui ressentent des difficultés à s'intégrer face aux personnes plus expertes qu'elles, ou encore le fait d'être nouvel-le adhérent-e par rapport aux "ancien-ne-s", de n'être pas ou peu bénévole par rapport aux plus présent-e-s.
  • Il faut également rester vigilant-e vis à vis des personnes racisé-e-s, peu présent-e-s dans les ateliers. Des ateliers de réflexion pourraient être mis en place pour traiter de ces questions.

La suite

De ces réunions sont nées plusieurs propositions à mettre en place au sein des ateliers. Ont déja été mis en place :

  • permanence limitée par rapport à la pédagogie et à l'accueil
  • affiches
  • féminisation du langage (à surveiller).

Pistes pour la suite :

  • Redonner à la pédagogie une place centrale et s'en donner les moyens.
  • Permanences encadrées par des bénévoles de sexe féminin, l'accès est réservé aux adhérentes.
  • Permanences encadrées par des bénévoles de sexe féminin, ouvertes aux adhérents et adhérentes.
  • Réagir aux propos sexistes, être solidaire de la victime.
  • Analyse des pratiques : revenir sur les expériences au cours des réunions ateliers ou auprès des adhérent-e-s par exemple.

Concernant l'expérimentation de permanences réservées aux femmes pour l'été :

  • 3 dates on été proposée en juillet par sondage en ligne.
  • Annonce sur le site internet avec texte sur l’intérêt de la non mixité.
  • On fait un bilan en septembre auprès du CA pour poursuivre ces permanences 1 à 2 fois par mois (piste pour réaliser une vidéo).
  • Communication mise en avant sur les intérêts de la non mixité a partir de septembre : affichage / accueil

Opinions et arguments divers

  • Si tu multiplies les cadres tu permets à plus de personnes d'être inclues dans l'asso.
  • Le p'Tit véLo n'est pas un îlot isolé qui peut prétendre s'être affranchit du sexisme ambiant.
  • Si vous voulez proposer une véritable alternative au système convenu, rapport au travail, à la hiérarchie, à la prise de pouvoir, permettez aussi aux femmes de prendre leur place.
  • Être un atelier vélo se revendiquant alternatif implique une remise en question continuelle de nos comportements et de nos positions idéologiques.
  • Ne vous offusquez pas à l'idée que l'un des 2 ateliers ne vous soit pas ouvert occasionnellement, pour certaines, c'est chaque permanence qui est inaccessible.
  • Si des personnes demandent la non-mixité c'est qu'elles en ressentent le besoin et si vous n'en comprenez pas les raisons, acceptez simplement leur demande en faisant confiance dans la bienveillance de leur requête.
  • La non-mixité n'est pas excluante pour les hommes mais bien incluante pour les femmes.
  • La non-mixité choisie est différente de la non-mixité subie

Propagande graphique