Insertion ou solidarité

Heureux-Cyclage 22 février 2014 à Toulouse Compte rendu de l'atelier sur :  «  Solidarité ou Insertion » Animé par Elodie

On définit ici par insertion le dispositif d'aide aux personnes en difficulté mis en place par l'état. Le mot solidarité recouvre les offres de nos ateliers, qui s'adaptent aux personnes, dans un sens plus large.

Lorsqu'un atelier s'engage dans l'insertion , il bénéficiera d'un gros budget qu'il faudra gérer . Il y aura une personne pour encadrer et d'autres contraintes à prendre en compte. L'éducateur prend en charge globalement toutes les difficultés de la personne.

Exemple vécu: Le garage moderne l'atelier a été créé spécialement pour une personne en difficulté.

L'avantage de la formule insertion c'est qu'elle draine plus facilement les subventions diverses. Le problème c'est que ces personnes risquent d'être maintenues dans un statut d'assistées , cantonnées à certaines activités de l'atelier, voire étiquetées. Bien entendu on peut veiller à limiter cet effet en créant des occasions où l'éducateur est absent, où la personne se mêle normalement aux activités des autres membres et en proposant à la personne de choisir vraiment sa tâche. Le cadre de l'état laisse assez de liberté pour cela .

A la fin du contrat la personne risque de se démobiliser et d'être ballottée dans une autre direction,(jardinage , ménage)

Certains ateliers font le choix de ne pas accueillir de personnes en insertion. Certains de leurs membres très actifs sont aussi au chômage . Dans ce cas l'atelier leur offre une reconnaissance par le travail mais il faut reconnaître qu'elles préféreraient avoir un emploi rémunéré. Personne n'est désigné pour prendre en charge leurs divers problèmes. Le problème reste la valorisation des acquis . Au RSA on peut valoriser cette expérience ,au chômage non. Parfois cela peut s'apparenter au travail dissimulé

Les « contrats aidés »dont le turn-over est rapide s'apparentent à de l'exploitation .Les personnes doivent souvent se débrouiller seules et fournissent un réel travail . Cela ne peut se justifier que dans la perspective d'une embauche en CDI.

Quand tout est informel ,l'autogestion est difficile surtout si on accueille des publics très variés. Les personnes apportent plus, et reçoivent plus quand chacun peut s'engager à faire ce qu'il préfère, mais il manque un cadre pour gérer les conflits.

Les ateliers respectant notre charte ont tous des actions de solidarité car notre public est très divers et chacun a ses travers. Dans tous les ateliers il y a des comportements qui posent problème , des bénévoles envahissants, ou autoritaires, des réflexions racistes, des comportements sexistes, des alcooliques , des agressifs, des parasites et des profiteurs. Notre charte impose une éthique à respecter. -Il faut rappeler que chacun est membre dans le but de faire avancer l'association et que certains comportements ne sont pas constructifs. -Lorsque c'est vital pour l'atelier il est acceptable de finir par exclure quelqu'un.