Sécurité routière en France : Différence entre versions

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La sécurité routière se dégrade en 2015.
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==Chiffres essentiels==
  
"Le gouvernement a commis une grave erreur en refusant d'abaisser de 90 à 80 la vitesse maximale sur le réseau non autoroutier, quand pour la 1ère fois en 12 ans la mortalité progresse". Deux experts démissionnent du [[CNSR]] et sonnent l'alarme.
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===Données générales===
Claudine perez-Diaz et Claude Got
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* Après avoir connu un pic en 1972 avec 18 000 morts, les différentes mesures prises ont permis de faire descendre les chiffres de la mortalité routière à 3000 morts en 2013, avant une légère remontée les années suivantes.
<ref>[http://www.lemonde.fr/securite-routiere/article/2015/03/17/deux-experts-demissionnent-du-conseil-national-de-la-securite-routiere-qu-ils-jugent-en-perdition_4594947_1655513.html?xtmc=claude_got&xtcr=5 GOt Perez-Diaz Le monde Mars 15]</ref>.
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* Le passage des routes départementales à 80km/h a permis une diminution de la mortalité routière sur les tronçons concernés, en dépit de la mobilisation des gilets jaunes ayant détruit de nombreux radars et mobilisé les forces de l'ordre à d'autres missions que le respect des règles de sécurité routière
  
Forte hausse du nombre de tués sur les routes en Juillet 15
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===Analyse sociologique===
<ref>[http://www.lemonde.fr/securite-routiere/article/2015/08/14/route-forte-hausse-du-nombre-de-tues_4725010_1655513.html?xtmc=claude_got&xtcr=1 Juillet noir]</ref>.
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* '''La mortalité routière est très marquée sociologiquement'''<ref>Matthieu Grossetête, "Des accidents de la route pas si accidentels", Le Monde Diplomatique, août 2016</ref>. Ainsi, '''les ouvriers, qui représentent 13,8% de la population française, représentent 22,1% des personnes décédées sur la route en 2007'''. A l'inverse, les cadres supérieurs, professions libérales et chefs d'entreprise (8,4% de la population) ne représentent que 2,9% des morts et blessés. Cette différence socio-professionnelle explique plus de différence de mortalité que les différences d'âge. Contrairement aux catégories sociales favorisées, les ouvriers ont davantage tendance à se tuer seuls. Cela s'explique par l'utilisation de modèles anciens, moins sécurisants pour l'automobiliste, et la circulation sur des routes moins sécurisées que les autoroutes et des trajets domicile-travail plus longs et plus dangereux (routes de campagne).
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* Les homicides routiers sont eux aussi marqués sociologiquement<ref>Matthieu Grossetête, id</ref>, mais '''à l'inverse de la mortalité routière, ce sont les catégories sociales favorisées qui sont sur-représentées''' : la puissance supérieure de leurs véhicules, un sentiment d'omnipotence dans l'espace public amenant à négliger les usagers plus vulnérables pourrait l'expliquer. Pourtant, pour des cas équivalents, les jugements sont plus sévères pour les ouvrier et employés que pour les cadres et professions intermédiaires : les juges font preuve de plus de mansuétude pour les situations professionnelles et familiales plus stables
  
==Sécurité Routière==
 
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9vention_et_s%C3%A9curit%C3%A9_routi%C3%A8res]
 
 
==En France==
 
[https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9curit%C3%A9_routi%C3%A8re_en_France]
 
 
== Notes et références ==
 
<references/>
 
  
 
[[Catégorie:Santé]]
 
[[Catégorie:Santé]]
 
[[Catégorie:Recherche]]
 
[[Catégorie:Recherche]]
 
[[Catégorie:Sécurité]]
 
[[Catégorie:Sécurité]]

Version du 9 mai 2020 à 11:37

Chiffres essentiels

Données générales

  • Après avoir connu un pic en 1972 avec 18 000 morts, les différentes mesures prises ont permis de faire descendre les chiffres de la mortalité routière à 3000 morts en 2013, avant une légère remontée les années suivantes.
  • Le passage des routes départementales à 80km/h a permis une diminution de la mortalité routière sur les tronçons concernés, en dépit de la mobilisation des gilets jaunes ayant détruit de nombreux radars et mobilisé les forces de l'ordre à d'autres missions que le respect des règles de sécurité routière

Analyse sociologique

  • La mortalité routière est très marquée sociologiquement[1]. Ainsi, les ouvriers, qui représentent 13,8% de la population française, représentent 22,1% des personnes décédées sur la route en 2007. A l'inverse, les cadres supérieurs, professions libérales et chefs d'entreprise (8,4% de la population) ne représentent que 2,9% des morts et blessés. Cette différence socio-professionnelle explique plus de différence de mortalité que les différences d'âge. Contrairement aux catégories sociales favorisées, les ouvriers ont davantage tendance à se tuer seuls. Cela s'explique par l'utilisation de modèles anciens, moins sécurisants pour l'automobiliste, et la circulation sur des routes moins sécurisées que les autoroutes et des trajets domicile-travail plus longs et plus dangereux (routes de campagne).
  • Les homicides routiers sont eux aussi marqués sociologiquement[2], mais à l'inverse de la mortalité routière, ce sont les catégories sociales favorisées qui sont sur-représentées : la puissance supérieure de leurs véhicules, un sentiment d'omnipotence dans l'espace public amenant à négliger les usagers plus vulnérables pourrait l'expliquer. Pourtant, pour des cas équivalents, les jugements sont plus sévères pour les ouvrier et employés que pour les cadres et professions intermédiaires : les juges font preuve de plus de mansuétude pour les situations professionnelles et familiales plus stables
  • Matthieu Grossetête, "Des accidents de la route pas si accidentels", Le Monde Diplomatique, août 2016
  • Matthieu Grossetête, id