Récupérer des vélos : Différence entre versions
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Version du 28 janvier 2015 à 10:55
En plus de l'accueil des cyclistes lors des permanences d'autoréparation, les ateliers vélos ont une activité de recyclerie spécialisée avec les récupérations-réparation-revente de vélos d'occasions. Pour mener cette activité de recyclerie spécialisée, les ateliers vélo doivent organiser des actions de récupération. Vous trouverez les informations ci-dessous dans le Guide de la récupération.
Sommaire
Se faire (re)connaître
L'activité de récupération-réparation-revente se fonde sur les dons de vélos dont les propriétaires souhaitent se défaire. Pour ce faire, l'atelier vélo a donc besoin de se faire connaître auprès des particulier·e·s comme point de collecte de leurs vélos, mais il a aussi besoin d'une reconnaissance de la part d'éventuels partenaires qui pourront l'aider à cela. Penser à développer des outils de communication ! Pour le grand public, mais aussi des dossiers pour vos partenaires.
Auprès des particuliers
Le moyen le plus simple est de se faire connaître des particuliers. Après quelques articles dans les journaux, quelques informations diffusées par les médias locaux et quelques participations à la fête du vélo ou autres événements comme la semaine de réduction des déchets, les ateliers associatifs voient généralement arriver des vélos que les propriétaires sont ravis de donner. Les ateliers peuvent aussi se déplacer pour collecter "à domicile" : lorsqu'une personne contacte l'atelier pour une collecte à domicile, penser à demander :
- le nom et les coordonnées de la personne ;
- un numéro d'interphone pour éviter un aller-retour inutile ;
- le nombre de vélos qui détermine le nombre de remorques et de personnes nécessaires pour la récupération.
Auprès de partenaires
Des points de collecte avec des partenaires peuvent également être une source de récupération. Des syndics d'immeubles et des gérants de flottes de vélos de location ou libre service, des collectivités en charge des déchèterie, etc. On peut énumérer les gisements suivantes :
- Récupération (déchèterie)
- Récupération (flotte d'entreprise)
- Récupération (habitats collectifs)
- Récupération (services de police)
- Récupération (vélocistes)
La collecte
Parfois, un système de collecte peut faciliter la récupération. Souvent, les récupérations de vélos peuvent être effectuées... à vélo ! Dans d'autres cas, (lieu éloigné, côte importante, etc.), il est possible d'utiliser un transport motorisé (camion, fourgonnette, etc.) mais le mieux reste évidemment de le faire avec des remorques à vélo, grâce à une remorque vélo-tractée.
Méthode
Si le point de collecte n'est pas trop éloigné de l'atelier, une remorque ou un triporteur peuvent constituer un bon moyen de vous rendre sur place, et montrer au passage que le vélo est aussi un transport utilitaire. Ce type de remorque est extrêmement maniable; à vide on sent à peine sa présence derrière le vélo et on peut franchir facilement les bordures de trottoir. La charge maximale peut atteindre 150 kg (testé à 250 kg), et en descente il faut avoir de bons freins! Avec cette masse, les démarrages sont difficiles et il est indispensable d'avoir un vélo avec un pédalier triple plateau pour faciliter la tâche; en plat on peut parcourir 5 à 10 km sans trop de difficulté. Avec de la patience, les courtes côtes restent franchissables à très petite vitesse. Par contre si une tournée de ramassage comporte des portions de côte importantes, il faut utiliser une assistance électrique ou réduire la charge à 50 kg maxi.
Exemples
Exemple : uN p'Tit véLo dAnS La Tête
uN p'Tit véLo dAnS La Tête récupère les vélos dans les immeubles grâce à des remorques tractées par des vélos. La ville de Grenoble est plate et le tractage d'une remorque s'avère très aisée (hum). Il est possible de charger jusqu'à 8 vélos sur une remorque, 5 étant idéal. Cela dépend de la largeur de la remorque et des cuisses du tracteur.
Exemple : Vélorution Paris
Pour ses collectes en déchèterie, l'atelier Vélorution Paris utilise de grandes remorques plates sur lesquelles il est possible d'empiler jusqu'à une douzaine de vélos, soit la capacité de chargement d'une camionnette. Ces remorques sont fabriquées facilement et sans aucune soudure avec une barrière métallique récupérée, munie de deux roues de fauteuil roulant et d'une barre de tractage coudée (découpée dans le cadre d'un sommier à lattes).
Exemple : Bretz'selle
Circuler avec une grande remorque chargée suscite toujous la surprise et la sympathie des passants, une image très positive pour le vélo. Beaucoup de gens nous demandent pourquoi nous n'utilisons pas de camionnette et une conversation s'engage. C'est l'occasion de communiquer sur les activités de l'atelier et le bien fondé de ce mode de transport efficace, silencieux et non polluant.
Se protéger juridiquement
Quelle que soit la provenance des vélos que vous récupérez, il faut considérer ceux-ci comme des « dons », c'est-à-dire comme des objets que des propriétaires identifiables vous ont donnés. Dans le cas contraire, votre atelier pourrait être accusé de recel – bien que ce problème ne soit jamais arrivé. Pour vous prémunir de cela, il est conseillé de tenir un registre (appelé registre de police pour les brocanteurs) : pour chaque vélo récupéré, le registre indiquera l'identité du donateur·rice, la date du don, la description et/ou une référence, le devenir du vélo (vendu le date, mis en pièces, etc.). Dans le cadre d'un partenariat, si vous n'avez pas l'identité du détenteur·rice initial·e, notez l'identité du partenaire qui vous a donné les vélos. La tenue d'un tel registre n'est pas en soi une preuve, mais elle indique la « bonne foi » de l'atelier. Vous pouvez faire signer une feuille de don au donateur·rice, ou un bordereau de retrait auprès de votre partenaire.
Les autres récupérateurs
D'autres structures de réemploi (Emmaüs, recyclerie, régie de quartier, etc.) peuvent accéder aux gisements de vélos mentionnés ci-dessous. Dans ce cas, vous pouvez également vous associer à elles pour récupérer ensemble les vélos : cela peut être particulièrement utile quand l'une d'entre elles accède aux gisements mais que votre atelier ne le peut pas.
Anticiper la gestion
Pour récupérer des vélos, il faut être en capacité d'assurer l'enlèvement, de les stocker, de les réparer, puis de les revendre. Cela requiert un peu d'organisation ! Et aussi, cela peut générer un nouvel équilibre économique pour votre atelier, car des recettes et des dépenses liées à cette activité vont émerger. Aussi, pour trouver des débouchés aux vélos récupérés, il vous faudra peut-être organiser, en plus des ventes à l'atelier, des bourses aux vélos. Ces impacts se prévoient un peu à l'avance : parlez-en au préalable au sein de votre atelier.
Comment les gérer une fois dans l'atelier ? : voir l'article Gérer son stock et organiser l'espace