Lutte contre le stationnement sauvage

Nous pouvons lister sur cette page, les actions possibles pour lutter contre le fléau du stationnement sauvage. Par stationnement sauvage, on entend le stationnement sur trottoir ou aménagements cyclables. Ce terme n'a pas de fondement juridique mais il montre bien la barbarie automobile à l'oeuvre.

Rappelons la devise de la France : "liberté, égalité, fraternité". Une voiture garée sur un trottoir ou une bande cyclable nous prive de notre liberté de circuler, c'est donc un geste qui bafoue le premier terme de la devise nationale.

Insister auprès du maire et des services de police pour qu'ils agissent

Les bornes ou barrières anti-stationnement sont un pis-aller car cela sous-entend qu'en dehors de ces aménagements, il est toléré de mal se garer. De plus, on fait payer aussi aux victimes le coût de ces aménagements qui en plus sont souvent installés sur le trottoir et réduisent l'espace du piéton (sans compter le danger quand on chute de vélo).

Le sabot de Denver

Cette technique est plutôt à réserver aux forces de police bien que cela doit être possible de bricoler des sabots avec des serre-joints de chantier et un cadenas.

Manifester

Non testé : marcher sur la chaussée plutôt que sur le trottoir pour montrer qu'il vaut mieux que chacun·e respecte les espaces des autres : les voitures sur la chaussée et les piétons sur le trottoir (sauf zone de rencontre évidemment).

Dégonflage de pneus

Il existe différentes méthodes : - rester appuyé sur le piston de la valve. Technique très simple mais très longue - mettre une bille ou un gravier dans le bouchon de la valve. En revissant un peu le bouchon, ça appuie sur le piston de la valve. Technique assez rudimentaire et fastidieuse, surtout dans le noir ou sous la pluie. - utiliser un démonte-obus, c'est justement prévu pour ça. Rapide et simple, il faut un minimum d'investissement (compter moins de 5 €) et avoir l'objet sur soi.

Il faut penser à laisser un mot sur le pare-brise pour expliquer la raison de cette action et éviter que la personne risque un accident en n'ayant pas vu que son pneu est dégonflé. On peut aussi expliquer que le pneu n'est pas crevé et qu'il suffira de revisser l'obus avec une pince à épiler avant de regonfler. Cette action est sans doute illégale mais pas illégitime, la personne mal garée étant elle-même dans l'illégalité et empêchant les autres de circuler librement.

Le cas du stationnement devant les écoles

Devant la plupart des écoles de France, en ville ou en campagne, on trouve de nombreuses voitures stationnées sur le trottoir, empêchant les enfants d'aller à l'école en sécurité. La plupart des parents qui agissent ainsi le font justement car ils pensent leurs enfants en danger à cause des voitures mal garées. En s'attaquant au problème, on peut donc avoir des répercussions assez simples et rapides... à condition que parents, école et mairie agissent de concert. Les associations cyclistes peuvent aider à cette démarche de concertation. L'idéal est d'abord de réaliser un état des lieux avec les parents avec un schéma de l'école avec les lieux de stationnement, les sens de circulation des piétons, cyclistes et automobilistes, les horaires d'entrées/sorties, le nombre moyen de véhicules en stationnement sauvage, etc.

Il faut maner les parents à prendre conscience  : - qu'ils montrent un mauvais exemple à leurs enfants à qui l'on répète qu'il faut respecter les consignes - qu'il existe de nombreuses solutions - que le stationnement anarchique devant les écoles crée du danger et de la pollution - qu'une fois le problème résolu, tout le monde s'en portera bien mieux (pollution de l'air, convivialité, meilleurs résultats scolaires, moins de tensions à l'école entre parents et entre élèves, etc.)

On peut demander aux parents de réfléchir à des solutions, si elles viennent d'eux, elles seront plus facilement acceptées.

Quelques solutions possibles : - décaler les horaires en fonction des classes - proposer un pédibus/vélobus - interdire la circulation devant l'école avec présence policière - aménager des itinéraires piétons/cyclistes si cela est possible - faire une zone de rencontre devant l'école(à voir si elle sera respectée) - créer une zone de dépose-minute, éventuellement sur la route, comme ça on est sûr que les voitures roulent au pas, on incite les automobilistes à prendre un autre itinéraire et les parents qui déposent leurs enfants ne pourront pas rester longtemps - laisser les enfants à la garderie de temps en temps - bus ou car scolaire - covoiturage - verbalisation

Si chaque parent s'engage à utiliser une solution alternative au-moins une fois par semaine, le problème peut devenir assez rapidement anecdotique.