Récupération (déchèterie)

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Il est possible de proposer aux collectivités en charge de la gestion des déchèteries de collaborer avec les ateliers vélo : des ateliers ont déjà signé une convention leur donnant accès à certaines déchèteries afin d'y récupérer les vélos apportés par des particuliers. Sur les 104 ateliers qui ont répondu au questionnaire pour le panorama 2015, 25 ont une convention avec les déchèteries. Cela représente 3025 vélos récupérés (19% du total des vélos récupérés en 2015).

Les partenaires

  • les communes
  • les intercommunalités
  • les syndicats mixte de gestion des déchets

En pratique

Pour les collectivités, la récupération des vélos peut s'inscrire dans leur Politiques de prévention des déchets. Pour négocier un partenariat, il est utile de formuler en ces termes la demande.

Comment formuler ?

Faire attention à s'adresser au/à la bon·ne interlocuteur·rice :

  • un·e technicien·ne voire un·e élu·e (en fonction de vos contacts, de votre démarche),
  • qui représente la collectivité en charge des déchèteries,
  • émanant du service déchets (et non transport, association, autre).

Veiller à formuler vos demandes de manière juste : la récupération de « déchets » n'est, en principe, pas autorisée. En revanche, vous pouvez demander l'installation en déchèterie d'une zone de réemploi des produits en fin de vie. Votre proposition est une action de prévention car une « zone de réemploi », c'est un endroit où les objets :

  • ne sont pas abandonnés par leurs propriétaires mais donnés à une tierce personne,
  • ne deviennent pas des déchets mais restent des produits.

Voici quelques documents

Quelle formalisation ?

Avec les collectivités, la formalisation est une étape obligatoire : il faut établir une convention de partenariat entre la structure et l'atelier vélo. Cette convention a pour objet de fixer les obligations de chaque partenaires :

  • La forme : une zone de réemploi peut prendre la forme d'un container fermé, d'un rack où les vélos sont cadenassés, d'un coin de la déchèterie réservé à cet effet… ;
  • Les modalités de ramassage : toutes les semaines, sur appel… ;
  • Les modalités de suivi : l'atelier comme la déchèterie ont souvent des comptes à rendre sur les quantités de déchets évités ;
  • Les responsabilités de chacun·e ce qui sécurise la collectivité dans son engagement avec l'atelier ;
  • Une communication claire : pour éviter que les usager·e·s ne pensent que les vélos partent dans un trafic, c'est bien de mettre une petite affichette qui officialise l'action. Par exemple : « ici, l'atelier xxxx récupère vos vélos et leur offre une seconde vie ». Cela contribue à rendre visible une bonne initiative et les partenaires qui s'y engagent.

Votre interlocuteur·rice « officiel·le » sera certainement une personnes en charge de l’exécution administrative. Pensez aussi aux agent·e·s qui travaillent dans la déchèterie : ielles ont un rôle important car ielles doivent orienter les usager·e·s venant déposer un vélo en leur proposant de ne pas le jeter mais de le mettre dans la zone de réemploi, et en expliquant qu'il sera donné à une association à but non lucratif. Il faut donc que la collectivité se charge de la communication avec elleux , ou alors que vous vous en chargiez vous même. Ielles seront vos partenaires au quotidien, de bonnes relations sont toujours utiles.

Voici une convention type pour proposer un partenariat : Fichier:ModeleConventionDecheterieOK.odt

Les problèmes invoqués

Avant de mettre en place ce type de système, les collectivités peuvent émettre des craintes sur plusieurs points. Deux points essentiels sont à retenir : premièrement, leurs craintes peuvent être légitimes ; deuxièmement, il est possible de passer au-delà puisque des exemples existent.

Le suivi

Votre interlocuteur·rice aura certainement en tête d'assurer un suivi sérieux et rigoureux de l'action mise en place. Cela fait sans doute partie de ses engagements de « prévention des déchets » ; la collectivité souhaitera un enlèvement régulier des vélos et un décompte afin de quantifier les quantités de déchets évités.

La sécurité

La question du vol des matériaux en déchèterie peut être préoccupante pour certaines collectivités (cela varie beaucoup en fonction des territoires). Il peut être avancé que la mise en place d'une zone de réemploi n’empirera pas le problème ; la communication sur le fait que les vélos récupérés servent à un projet solidaire pourra peut-être même dissuader les « glaneur·se·s » qui ne voulaient pas voir partir ces vélos à la poubelle. Si possible (place disponible), la mise en place d'un container fermé peut régler le problème.

La place disponible

La mise en place d'une zone de réemploi nécessite en effet de consacrer une « zone » à cet effet. Parfois, les déchèteries sont déjà très à l'étroit, et n'ont pas beaucoup de marge de manœuvre pour définir un nouvel espace en leur sein. Dans ce cas, il faut rappeler qu'il est toujours possible de stocker les vélos « dans un coin » sans plus de dispositifs que cela : légalement, aucune contrainte n'existe sur les « zones de réemploi ».

La perte financière

Les bennes « ferraille » des déchèteries constituent à la fois une charge (embauche du personnel) et un produit (revente du matériau) dans les finances de la collectivité. La récupération des vélos diminue en effet les recettes liées à la revente de la ferraille… Toutefois, en considérant que la ferraille se revend entre 5 à 10 centimes d'euro par kg, alors le manque à gagner est insignifiant au regard du fait que l'action permet à la collectivité d'atteindre ses engagements légaux.

Exemples

Bourgogne

L'atelier La Rustine à Dijon

En Côte d'Or, Plaine Dijonnaise (Genlis). La Rustine et le SMICTOM ont travaillé ensemble dans le cadre du plan local de prévention des déchets. L'ADEME a synthétisé cette action commune dans une "fiche action" dédiée : http://optigede.ademe.fr/fiche/reparations-de-velos-des-ateliers-qui-roulent

Ile de France

Paris

Quatre associations (Cyclofficines d'Ile de France, Interloque, Vélorution, AICV) possèdent une convention pour venir sur des créneaux bien précis à la déchetterie de la porte des Lilas. Le local est facile d'accès en journée, les vélo sont entreposés dans une pièce à part et l'ensemble du site est fermé en dehors des heures d'ouverture. Tous les 15 jours, chaque association a un créneau d'une demi-journée pour passer. Les deux parties notent ce qui est récupéré. Les gardiens ont été formés pour la procédure de tri. Le nombre de vélos récupérés à chaque passage est très variable, cela dépend du zèle de la préfecture de Paris à enlever les "épaves" de la voie publique et à les ramener à la déchetterie. Parfois, on peut ramener 15 biclous à peine dégonflés en en ayant laissés sur place, parfois on récupère tout juste une sonnette et une tige de selle... Par ce biais, la Cyclo Paris estime récupérer 150 à 200 par an. Si on imagine que les autres assos récupèrent la même chose, nous avons 600 à 800 vélo récupérés par an et revalorisés. Le planning est communiqué aux ateliers à l'avance et il n' y a pas moyen de le contourner. Par ailleurs les conventions vont bientôt être remises à plat. On vous en dira plus.

Sinon, les ateliers avaient à un moment donné une convention avec la fourrière pour venir chercher des vélos déposés depuis au moins un an et un jour. Ce "filon" n'est plus actif depuis un petit moment. Sur l'ensemble des déchèteries parisiennes, on estime à 16 000 vélos jetés par an.

Grand Est

Atelier Dynamo (Nancy)

Histoire du partenariat

Dynamo a d'abord été sollicité par la Communauté de communes du bassin de Pompey pour intervenir sur une manifestation avec l'atelier mobile en 2009. Le contact lors de cet manifestation a été intéressant et c'est là qu'à germé l'idée de récupérer les vélos en déchèterie avec les élus croisés sur place. Le temps que cette idée fasse son chemin c'est la comcom du bassin de Pompey qui nous a recontactés en 2001-2012 pour établir un cahier des charges sur la récup' de vélos en prévision de travaux effectués sur la déchèterie. À noter que cette déchèterie n'appartient pas au territoire sur lequel Dynamo s'inscrit ; depuis sa création, la Communauté Urbaine du Grand Nancy refuse que des récupérations de vélos soient réalisées par l'association.

Modalités opératoires de récup

Au moment de l'écriture du cahier des charges, nous avons demandé à ne récupérer que les vélos adultes pas en "épave" à cause de notre espace de stockage limité. Pour justifier du déplacement de la camionnette (la déchet' est à une dizaine de km), il faut qu'il y ait 15-20 vélos. Ils n'ont pas pu prévoir d'espace de stockage fermé mais ils ont installé un rail pour 15 vélos et une très grosse chaîne. Ça n'empêche pas les vélos d'être souvent volés et quand ils nous appellent nous devons venir au plus tard le lendemain.

Nombre de vélos récupérés

Nous avons peu de recul étant donné que la mise en place technique de la convention signée en juillet ne s'est faite qu'en fin d'année. Le dépôt de vélos en déchèterie augmente avec la belle saison. Entre janvier et février nous avons récupérés 2x15 vélos et 20-30 en mars.

Nouvelle-Aquitaine

Tulle

L'agglomération était d'accord sur le principe pour que l'atelier récupère les vélos en déchetterie mais comme elles sont "visitées" la nuit, ils ne voulaient pas stocker des objets qui pourraient avoir de la valeur et attirer davantage de visites nocturnes. Finalement, l'atelier s'est arrangé directement avec les gardiens de la déchetterie qui nous les mettent de côté. L'agglomération pourrait mettre prochainement en place un container fermé pour stocker des objets valorisables par des associations dont des vélos.

Cyclofficine d'Angoulême

En 2016 l'agglomération a créé un espace réemploi sur l'une se ses 7 déchèteries, qui est gérée par Emmaüs. La Cyclofficine d'Angoulême a signé une co-convention avec Emmaüs et l'agglomération pour récupérer les pièces et vélos en mauvais état (dont Emmaüs ne veut pas) et la moitié des autres vélos. En 2021, un deuxième espace réemploi est créé sur une autre déchèterie, géré par les agents de la déchèterie. Les vélos sont partagés avec Emmaüs de la même façon que sur la première zone.

Une fois tous les 15 jours, une salariée va à Emmaüs emprunter leur camion, récupère les vélos sur les deux espaces réemploi et les emmène à l'atelier vélo. Cela représente entre 5 et 20 vélos plus quelques roues.

En 2017 l'agglomération a posé des panneaux dans chacune des déchèteries, invitant à porter les vélos à la Cyclofficine plutôt que de les jeter. C'est la Cyclo qui a fait le visuel en se basant sur celui de Dynamo. Les affiches sont toutes petites, mais c'est déjà ça...

panneaux Cyclofficine sur une déchèterie de GrandAngoulême panneaux Cyclofficine sur une déchèterie de GrandAngoulême

Les agents et compagnons d'Emmaüs ont été formés pour récupérer tout, on fait le tri ensuite à l'atelier (on peut se le permettre, on a pas mal d'espace). Fichier:Affiche récup vélo expace réemploi.pdf

Midi-Pyrénées : La Recyclerie de EVE (Millau)

Nord-Pas-de-Calais

Atelier de l'antenne de l'ADAV (Arras)

Normandie

Atelier Vélisol (Caen)

Historique

Le projet « ReCyclons » consiste à collecter les vélos auprès des particuliers et dans les différentes déchèteries gérées par la Communauté d'agglomération de Caen la Mer, de les rénover et de leur donner une seconde vie, dans le cadre de l'économie sociale et solidaire. Ce projet, soutenu par la communauté d’agglomération Caen La Mer a été lauréat en 2012 du prix Cap sur l’ESS Caen La Mer et de la Caisse des Dépôts. Outre les particuliers qui font don de leurs vélos à l’atelier, certains magasins de vélo participent à l'action solidaire de Vélisol' en lui remettant les vélos dont ils n’ont pas l’utilité. Si le projet a démarré fin 2012, il a vraiment décollé à partir de l'ouverture de la Maison du Vélo, l'ancien local étant à la fois plus petit et moins accessible.

Fonctionnement

Une convention a été signée en 2013 avec la communauté d'agglomération, définissant les modalités de partenariat avec trois des six déchèteries du territoire (nous travaillons actuellement à l'élargissement du dispositif). Des travaux ont été nécessaires, comme une nouvelle signalisation ou parfois la création d'espace de stockage là où c'était possible. Les agents des déchèteries nous contactent lorsqu'ils disposent d'un stock de quelques vélos et nous allons les chercher en camion aussi vite que possible, généralement dans les 24 heures.Parallèlement, nous proposons également de récupérer directement les vélos des particuliers, sans passer par la case déchèteries. Ils peuvent venir nous les déposer directement dans nos locaux ; quand ce n'est pas possible, nous prenons les coordonnées des personnes et organisons une collecte quand nous avons suffisamment de vélos à récupérer pour justifier un déplacement en camion (nombreux vélos sur un même site ou mise en place d'une tournée sur plusieurs lieux).

Quelques chiffres

En 2013, nous avons ainsi récupéré 340 vélos, dont 60% dans les déchèteries. En 2014, on comptabilise 979 vélos récupérés, dont 75% de dons de particuliers. Cela témoigne de la réussite du projet visant notamment à éviter le passage en déchèteries. La faible part des vélos provenant des déchèteries s'explique aussi par des problèmes de cambriolage récurrents sur certaines d'entre elles.

Rouen

L'atelier Guidoline a établi une convention avec 3 déchèteries de la métropole. Les vélos sont déposés dans des lieux couverts (locaux pour matériaux rares ) et fermés à clefs qui peut contenir une dizaine de vélos. L'atelier passe toute les semaines en été, une fois par mois en hiver pour une dizaine de vélos récupés.

Le Havre

L'atelier récupère dans deux déchetteries (de deux agglos différentes). A chaque fois il y a un hangar dédié uniquement au vélo, fléché et signalé, où les gens déposent eux même leurs vélos. Le camion peut se garer directement à l'entrée, les gens de l'atelier ouvre eux-mêmes la porte, y a juste un reçu à signer (avec poids entrée sortie et nombre d'unités) avec un agent en charge de la déchetterie. Sur 2016, l'atelier a récupéré environ 600 à 700 vélos, pour 15 à 20% de remis en circulation, et un tiers de revalorisés (démontage principalement). Le tri se fait à l'asso car l'atelier n'a pas eu l'accord pour le faire sur place.

Pays de la Loire

Atelier Goût d'Huile de Clisson Passion (Clisson)

Partenariat

L'atelier de Clisson est indiqué sur le site de la déchèterie comme étant une destination possible pour les pièces et les carcasses de vélo: http://www.environnement-valleedeclisson.fr/decheteries/collecte-de-la-ferraille/?police=eirunpawrhfssd

Provence Alpes Cote d'Azur

Marseille

Malgré une convention signée avec la métropole, l'accès en déchèterie n'a pas abouti. L'objectif et la détermination du CVV restent entier.

Roulons à vélo (Avignon)

En mai 2017, L'atelier a d'obtenu de la communauté d'agglomération pour l'accès dans trois déchèteries : Montfavet, Vedène, et Courtine (très prochainement). Le fonctionnement est encore à définir et devrait voir le jour bientôt.

Atelier Cyclonique (Briançon)

Un exemple d'affichette apposée sur la zone de réemploi destinée aux vélos : Visuel consignes bac.png

Atelier Mobil'Idées (Gap)

Atelier Choisir Le Vélo (Grasse)

(Janvier 2018) En janvier 2018 a reçu la labellisation French Mobility remise par le gouvernement dans le cadre des appels à projets innovants des Assises de la Mobilité. https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/remise-des-prix-french-mobility-loccasion-matinee-linnovation

Le projet consiste en la récupération de vélos déposés en déchetterie afin de les remettre en état via une structure d’insertion et d’aide au retour à l’emploi.

Présentation lors de la remise des Prix du label French Mobility. Janvier 2018.

Le projet est défini sur cette page.

(Novembre 2016) Convention passée signée avec la Communauté d’Agglomération de Cannes Pays de Lérins (CACPL) pour la récupération des vélos en déchèterie. Plus d'info : http://www.asso-choisir.org/recuperation-des-velos-dans-les-dechetteries-des-pays-de-lerins/

Rhône-Alpes

Annecy

Roule & Co a une convention avec l'agglo pour récupérer les vélos dans les 5 déchetteries (bientôt 2 de plus). Il y aussi une signalétique sur place pour indiquer aux personnes de déposer leurs vélos directement au sein de l'atelier. Les vélos des déchetteries, c'est environ 500 vélos/an (certains sont directement laissés en déchèteries si trop abimés) En 2016, l'atelier a récupéré 673 vélos, dont 424 en bon état (+environ 10 % non comptabilisé) Parmi ces 673 vélos, 419 venaient des déchetteries Parmi ces 419 vélos, 281 étaient en bon état (67%) On peut donc dire que 67% des vélos des déchetteries sont remis en circulation

Vu la limite de capacité de stockage, l'atelier organise toutes les semaines des séances de démontage.

Saint Etienne

La clavette stéphanoise a eu récemment l'accord pour récupérer dans trois déchèterie. L'atelier a droit à une journée de présence en déchèterie et récupère les vélos donnés ce jour là. Ainsi, les déchèterie, pour le moment ne stocke pas de vélos. Les ateliers stéphanois travaillent donc à la mise en place d'une zone de réemploi dédié et « sécurisable » (pour éviter les vols). Ce seront ou des zones grillagés ou des containers.

Romans-sur-Isère

Kazacycle, l'atelier de l'association A Pinces et à vélo, récupère les vélos en déchèterie depuis 2010. Voici leur convention signée avec la Communauté de commune du Pays de Romans:

Convention Page 1 Convention Page 2

Grenoble

Les ateliers de la CLAVette sont mises en avant parmi d'autres sur le site de l'agglomération comme étant un lieu de récupération possible : http://www.lametro.fr/TPL_CODE/TPL_DECHET/PAR_TPL_IDENTIFIANT/451/120-ou-jeter-vos-dechets-.htm


Aquitaine

Bayonne

L'atelier vélo Txirrind'ola a fait modifier le panneau "Métaux" en déchèterie pour remplacer le logo du vélo et le remplacer par d'autres symboles. Plus de logo vélo pour signifier "métaux" Plus de logo vélo pour signifier "métaux"

Voir aussi